Chapitre 10 - Nos trois trésors

 L’hiver 1956, il y a eu beaucoup de neige et, comme Laurent travaillait souvent le soir  à faire des heures supplémentaires, son père venait pelleter la cour afin qu’il n’y ait pas d’inquiétude si on avait à partir vite. Le 22 mars, vers 4 heures de l’après-midi, les contractions ont commencé. Quand Laurent est arrivé à 6 heures, je lui ai dit : «Pas de travail ce soir : le grand jour est arrivé!».
Nous sommes partis pour l’hôpital vers 8 heures. Laurent est demeuré avec moi jusqu’à minuit.  Je suis partie vers la salle de travail pendant qu’il retournait chez nous, car les papas n’assistaient pas à l’accouchement. Le travail a été très difficile car le bébé ne descendait pas. Par la suite, on a vu que le cordon ombilical était autour du cou du bébé, ce qui l’étouffait.  J’ai dû subir les forceps et lorsque le poupon est arrivé, il ne respirait pas. Mais, Dieu merci, l’équipe médicale a réussi à le faire pleurer je n’ai pas trop souffert car on me donnait du chloroforme pour atténuer les douleurs.  Notre bébé est né à 4 heures du matin, ce vendredi 23 mars. Quand je l’ai vu la première fois, je  pleurais de voir les traces que les forceps avaient laissées sur son petit visage.  Quand je pensais qu’il aurait pu perdre un œil, le cœur me manquait.  Sa petite tête était déformée, mais les petits os ne sont pas formés complètement à la naissance.  Quand il a commencé l’école, une religieuse qui lui passait une main sur la tête a rencontré la bosse et elle m’a dit : «Ce garçon a la bosse de la science.» Ce qui m’a réconciliée avec sa naissance difficile.
Je suis demeurée à l’hôpital 7 jours car chaque fois que je voulais me lever, je perdais conscience.  Je suis rentrée seule à la maison, mais ça m’a permis de reprendre des forces et 4 jours plus tard nous sommes allés chercher notre fils.
 Le baptême a eu lieu le lendemain de sa naissance; nous l’avons nommé  François. Comme j’avais fait quelques fausses-couches je n’avais pas voulu aller me procurer son petit lit (superstition peut être ) alors la première nuit, il l’a passé sur un oreiller dans un tiroir. Le lendemain, son papa est allé lui acheter son petit lit que nous avons placé près du nôtre. François a été un bon bébé, mais sa maman était très nerveuse. Mon médecin m’a fait comprendre que ma nervosité se transmettait à l’enfant, alors que je m’étais présentée pour un malaise d’enfant qui m’inquiétait bien au-delà de l’ordinaire.  Je devais me faire confiance dans mon rôle de maman. Quand vous lirez ces lignes, s’il y a des petits-enfants inquiets à savoir de quelle façon se comporter face aux nouvelles responsabilités parentales, peut-être verront-ils que grand-maman, elle aussi, avait les mêmes questions vis-à-vis une nouvelle vie qui m’avait été prêtée et à qui je me devais de transmettre ce que j’avais reçu de mes parents et de la vie en général. On se sent tellement vulnérable!
 Quand François a commencé à percer ses dents, il me faisait des fièvres assez élevées qui m’inquiétaient beaucoup.  Jusqu’à son adolescence, chaque fois que venait une poussée de croissance, une fièvre me faisait dire que ses pantalons seraient bientôt trop courts et c’était vrai.  Il grandissait d’un seul coup, ça demandait plus d’énergie, voilà pourquoi ces fièvres si présentes et qui me causaient inquiétude. 
 Ma vie était tout entière consacrée à ma nouvelle situation de maman, avec des journées bien remplies :  soin du bébé, préparation des repas, lavage qui prenait beaucoup de temps : une semaine je lavais deux fois, la semaine suivante trois fois. J’avais une soixantaine de couches, mais nous n’avions pas de couches très absorbantes; on en dépensait  plusieurs par jour et la corvée du lavage nous prenait un avant-midi complet. Une laveuse de cette époque demandait une présence constante pour faire la première fonction du lavage savonneux, le rinçage en eau claire et, si nos couches étaient tachées, on les passait à l’eau de javel, donc on devait faire deux rinçages pour ne pas irriter les petites fesses délicates du bébé.  Pas de bouton poussoir pour laver, pas de sécheuse :  la corde à linge était de mise. 
 On faisait à manger avec un poêle à bois; l’été, on avait un petit poêle électrique à deux ronds et j’en avais trouvé un avec un four.  Le quotidien se déroulait très bien.  Comme ma taille avait beaucoup changé, j’ai dû refaire ma garde-robe. Je retrouvais toujours ma machine à coudre avec plaisir.
 François avait maintenant 1 an et je commençais à penser que je voulais un autre enfant : je ne voulais pas que mon fils soit un enfant unique. J’avais aimé avoir des frères et une sœur, donc je désirais qu’il connaisse le partage qu’il y a dans une famille. Je suis devenue enceinte mais j’ai fait une fausse-couche. On m’avait pourtant dit que si une grossesse arrivait à terme, mon problème serait réglé. Mais non! Le médecin m’a proposé des injections comme à François.  Je ne pouvais pas me présenter tous les jours au bureau : c’était trop, déjà que mes journées étaient bien remplies. Alors il m’a donné des comprimés en me disant que j’aurais mal au cœur mais je ne croyais pas que ce serait si désagréable :   je n’avais pas connu ça à ma première grossesse. Durant 4 à 5 mois, le mal de cœur a fait partie de ma vie; j’essayais des recettes parfois très spéciales et quand venait le temps de manger, impossible!  Rien ne passait.  Mais la dernière partie s’est très bien passée.
 Quand François a eu un an et demi, j’avais reçu des catalogues et il y avait un ensemble d’hiver que je trouvais à mon goût, mais il était un peu cher.  Alors, je me suis lancée dans l’aventure de me faire un patron pour réaliser ce modèle tant convoité et j’ai réussi et à meilleur coût.  J’étais fière et, par la suite, la confiance en moi était là.  J’ai toujours cousu les vêtements des enfants.
 Le 4 mars 1958, je me suis levée ce matin-là en voulant tout faire. Je devais accoucher vers le 20,  mais, sans  savoir pourquoi, ce jour-là,  je me suis précipitée à vouloir que tout soit à l’ordre.  Ma belle mère appelait ça «faire son nid».  Après cette journée bien remplie, vers 4 heures, surprise! Des contractions qui commencent.  Je me suis dit que c’était impossible, que ma grossesse n’était pas terminée et qu’alors ça allait passer.  Mais non! Nous sommes partis vers l’hôpital durant la soirée. Laurent est demeuré avec moi jusqu’à 5 heures du matin. Il est retourné au travail, tandis que pour moi, un autre genre de travail continuait. Le bébé est arrivé le mercredi  5 mars à 8.30 minutes du matin, un garçon de 7 livres et 4 onces, un petit frère pour François.  J’étais ravie!  Il s’appellera Daniel.  Sa naissance a été des plus normales et sa petite tête toute ronde me rappelait combien la naissance de François avait été difficile.
 Le 9 mars, j’étais de retour à la maison et le baptême a eu lieu la même journée. François aura deux ans dans 18 jours et tourne autour de son petit frère.  Il m’aide quand je change la couche, donne le bain.  On prépare ce dont on aura besoin et il me passe couche, serviette, etc. ; quand vient l’heure du biberon, c’est lui qui veut le présenter au bébé.  Je me disais que j’étais contente de voir que probablement ils auraient de beaux liens fraternels, en voyant comment l’arrivée de son petit frère a rendu François content d’avoir son compagnon de jeu.  Il avait quand même de la difficulté à comprendre que son frère devait grandir avant d’être capable de participer à ses jeux.
 Daniel, dès ses 4 mois, dormait dans la même chambre que François. À 6 mois, au perçage des dents, la nuit et le jour ont été inversés pour nous.   Durant un bon mois, le bébé pleurait la nuit et comme je ne voulais pas que Laurent manque de sommeil, je passais des nuits sans sommeil réparateur.  Je suis devenue très fatiguée. 
 Une fin de semaine, on a averti nos voisins que nous laisserions pleurer notre Dan afin qu’il se rende compte qu’au moindre éveil et pleur je ne répondrais pas à son appel. Je me suis assurée qu’il était en sécurité afin qu’il n’arrive rien de grave;  je pouvais le voir de mon lit.  J’ai trouvé ça très difficile.  Plusieurs fois durant cette nuit, Laurent a dû me retenir. Daniel a pleuré une bonne heure et il s’est endormi de fatigue. Il a dormi une heure et a repris son concert, mais ça n’a pas duré très longtemps. On m’avait dit de le garder réveillé durant la journée; c’est ce que j’ai fait et tout est rentré dans l’ordre. Il se réveillait normalement, et après une petite caresse à l’occasion, il retournait au pays des rêves. Contrairement à François, il grandissait également sans  poussées de croissance excessives.
 Dès que Daniel a pu s’asseoir seul, je le plaçais dans son parc pour jouer avec son frère; ils s’amusaient durant des heures. Quand j’avais du temps pour les surveiller de plus près, je leur donnais tout le territoire qu’ils voulaient. À son premier anniversaire, le soir après son bain, en m’amusant avec eux, je place Dan près d’un mur et je l’invite à venir me trouver. À ma grande surprise, il est venu vers moi qui reculais et il a traversé toute la pièce; il ne voulait plus s’arrêter! À partir de ce jour, le parc ne lui plaisait pas beaucoup je m’en servais selon les besoins de sécurité car à deux, les risques devenaient plus grands.
 On chauffait au bois et il y avait une industrie de bois de plancher où on achetait les retailles de bois.  Les garçons se faisaient des constructions de chemins, des trains, des forts pour jouer aux cow-boys et aux Indiens avec leurs figurines. Il y en avait partout!  Je devais me frayer un passage à travers tout cela, mais ils s’amusaient si bien que leur maman en était heureuse.
 Après la naissance de Daniel, j’ai commencé à avoir des menstruations de plus en plus douloureuses. Après examens, on a découvert des kystes sur l’ovaire droit et la trompe de Fallope bouchée. On m’a opérée en me disant que mes chances d’avoir d’autres enfants étaient peu probables. La douleur présente m’a fait accepter ce verdict.
 Mon retour à la maison où m’attendaient mes deux petits diables pleins de vigueur s’est quand bien même passé.  François avait deux ans et demi; il était plus autonome et me rendait des petits services auprès de son petit frère qui, à un an et demi, aimait beaucoup se faire bercer. Comme il était assez pesant, je ne pouvais le porter.  Je lui disais : «Maman a des bobos».  Alors, il s’appuyait sur mes genoux. Ou encore, je le faisais grimper, chose qu’il aimait avant et que je limitais; mais maintenant c’était permis et, avec mon aide en plus, croyez-moi, il aimait ça!
 Je me remets très bien de mon opération mais le médecin nous demandait d’être attentifs.  J’emploie le «nous» pour indiquer de ne pas devenir enceinte car c’est quand même à deux que tout ça se produit. C’est bien beau tout ça, mais nous n’avions pas beaucoup de méthodes de contraception : seulement Ogino.  Nous devions avoir un cycle très régulier pour pouvoir déterminer les quelques jours de fécondité par mois et je suis certaine qu’il y a beaucoup de naissances imprévues qui sont arrivées grâce à Ogino…
 On commençait à parler d’une autre méthode dite du thermomètre, méthode soi-disant plus précise pour plusieurs femmes irrégulières, mais on discutait entre femmes de ce qu’on avait entendu soit à la télévision ou lu dans des revues, au lieu d’aller consulter un médecin pour savoir la vraie façon de l’appliquer. C’était gênant de demander des renseignements sur ces sujets plutôt tabous, même en 1960, où vraiment l’ouverture vers la contraception commençait. On nous annonçait une future pilule qui est venue un peu plus tard.
 C’est grâce à cette méthode du thermomètre mal utilisée que je suis devenue enceinte.  Je savais que c’était trop tôt, d’après le médecin. Je suis allée annoncer ma grossesse.  Bien sûr, je n’ai pas eu de reproches.  J’avais près de deux mois de faits et j’ai eu des pertes sanguines qui n’annonçaient rien de bon. Le médecin m’a dit de garder le lit. C’est bien correct, mais allez donc passer une journée avec mes deux petits gars pleins de vivacité qui venaient dans mon lit et me demandaient pourquoi je ne me levais pas. Ma belle-sœur m’a aidée mais les enfants, lorsqu’il y a des choses inhabituelles autour d’eux, deviennent inquiets et ils passaient leur temps à voyager pour voir si je me levais.  Rendue au soir, je n’en pouvais plus et comme ma belle-mère m’avait transmis sa confiance en Ste-Anne, la mère de la Vierge Marie, qui avait eu une grossesse tardive, je l’ai priée en lui disant : «Mes deux petits gars ont besoin de leur maman. Demain matin, je me lève, mais permettez-moi de  garder ce petit bébé sans être alitée.».  Je croyais que les garçons avaient le droit d’avoir tous les soins dus à leur âge. Je me suis levée le lendemain et… plus de pertes !  Je faisais le minimum de travail pour la période critique et ça été ma grossesse la plus facile, sans nausées, ni malaises particuliers.
 Comme à mes grossesses précédentes, je demandais à maman ce que j’attendais. Elle venait dans mes rêves mais sans aucun signe de prévision ; elle voulait me ménager la surprise.  Je me suis dit :  «Parfait, je vais attendre…» 
 Maintenant l’histoire de cette naissance. Le 6 janvier 1961, je me suis présentée à l’hôpital. L’assurance maladie venait de débuter le premier jour de cette année 1961. L’hôpital était encore dirigé par les sœurs et quand on a fait mon admission, on nous a demandé si nous avions des assurances. Malgré que nous étions couverts, on nous a demandé 70 dollars !  Bien sûr, on n’avait pas cette somme ;  nous avions 10 dollars qui ont été pris, et nous devions apporter la différence le lendemain. Mais la nervosité déclenchée par cet événement a fait cesser mes contractions.  J’ai passé la nuit et le matin nous retournions chez nous sans bébé.
 Le 17 janvier, assez tôt le matin, mon frère Gaétan est venu m’annoncer que sa femme Mariette avait eu son bébé, un garçon, et moi, j’étais encore en attente !  J’étais frustrée, mais vers 4 heures, les contractions ont commencé, pas très douloureuses.   Alors, je ne voulais pas partir tout de suite, mais vers 7 heures, là j’en ai senti une bonne, d’ailleurs la seule, qui me disait que c’était l’heure de partir. Entre-temps, on m’avait conseillée sur la façon de ne pas débourser d’argent : demander une salle.  Tout s’est déroulé très vite. On est monté à la salle de travail, j’ai passé les examens à savoir si la dilatation était avancée : réponse affirmative.  Je me suis dirigée vers mon lit tout en parlant debout avec Laurent . Les contractions étaient très légères ; l’infirmière est venue tout de suite me chercher, mais je lui ai dit que je n’avais pas mal, que ce n’était pas le moment. . Elle m’a répondu : «Si vous ne voulez pas l’avoir debout… suivez-moi.».
 Je ne voulais pas d’anesthésie, même légère, car pour une fois, je n’avais pas de douleurs intenses.  Mais le médecin a répliqué qu’il ne voulait pas que je force car la cicatrisation de mon opération n’était peut-être pas complète.  Donc, sous  très peu d’anesthésie, j’ai vu ma petite arriver et, en regardant le miroir au-dessus, j’ai vu les suites qui ont été expulsées tout de suite et j’ai pensé qu’il y avait un autre bébé. Mais non ! Ça m’aurait plu….
On m’a présenté mon bébé tout emmailloté et on m’a dit que c’était une fille.  J’avais de la difficulté à le croire et  j’étais trop gênée pour demander à voir mon bébé à nu;  j’avais aussi peur qu’elle prenne froid.  Je me contentais de la regarder, là, dans mes bras.  Je ne le croyais pas ! Après mes deux petits gars, c’était un beau cadeau de la vie.  Si j’avais à ne plus avoir d’autres enfants, j’étais comblée !
 Elle était  post mature, la figure très enflée, mais on m’a dit que  le lendemain tout serait revenu à la normale. Elle pesait 8 livres et elle est née à 9 h 30 du soir.  En effet, le lendemain, tout était normal.
 Tout de suite après l’accouchement, le médecin est allé dire à Laurent dans la salle d’attente : «Vous avez une belle fille !».  Pas un mot de plus : ce n’était pas un homme très parlant.  Laurent n’a pas eu le réflexe de le faire répéter, tellement surpris que tout ait été si vite ! Il n’a pas attendu, il ne croyait pas être capable de me voir et quand les infirmières sont allées pour le chercher, il était déjà parti pour annoncer à tout le monde qu’il avait une fille.  Il s’est couché et s’est mis à douter, car il a trouvé que les choses s’étaient déroulées très vite, contrairement au deux garçons.
 Quand les infirmières sont venues me dire qu’elles ne trouvaient pas Laurent, j’ai essayé de me lever, on m’en a empêchée, mais on m’a emmenée voir le parking en civière. Pas d’auto !  J’ai téléphoné à la maison et Laurent était très content car il avait annoncé à tout le monde l’arrivée de sa fille. Il était heureux de ses garçons mais il était plus sur de la nouvelle de leur naissance. Il voulait revenir à l’hôpital, mais comme il travaillait le lendemain et qu’il était déjà tard, donc rendez-vous le lendemain.
 J’avais demandé une salle, mais on m’a dit qu’il n’y en avait pas, que j’avais des assurances qui me payaient une chambre semi-privée. J’ai refusé : j’étais fâchée de la façon avec laquelle les bonnes sœurs m’avaient reçue la première fois. Alors, seulement le lendemain matin, on m’a emmenée dans une chambre semi-privée. J’étais derrière la porte, mais je m’en foutais : je ne voulais pas que les religieuses aient un sou supplémentaire.  Je savais que je ne serais pas longtemps à l’hôpital. Le 20 janvier, je retournais à la maison quand, avant de partir, on nous a montré la petite pour vérifier si tout était correct.  Là, on a vu que c’était une fille !  Moi qui avais peur de la déshabiller pour qu’elle ne prenne pas froid étant donné la température de la pouponnière, j’ai perdu deux jours :  comme je ne nourrissais pas mon bébé, on préférait que j’aille la voir dans son milieu aseptisé.
 Le retour à la maison s’est bien déroulé.  J’ai eu l’aide d’une jeune fille qui était habituée aux travaux domestiques. Elle vivait sur une ferme : inutile de dire que le travail ne lui faisait pas peur ! Elle avait 18 ans et je la côtoie encore aujourd’hui. Elle se nomme Dolorès. Durant un mois, elle a été d’un secours précieux.  Ma petite fille était sage, ses frères l’entouraient à leurs heures, car leurs jeux prenaient tout leur temps surtout avec les cousins qui demeuraient dans la même maison. L’autonomie était de rigueur.
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